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FUTEBOL

Mon premier article va être consacré au football. Non pas que je sois passsionnée de ce sport -je dois avouer que je n'ai toujours pas intégré les règles du jeu- mais parce que la légende dit vrai: le Brésil respire pour cette passion commune.

Le football a été importé au Brésil dans les années 1890 par Charles Miller. Parti étudier en Angleterre, il rapporta dans ses bagages deux ballons, les règles du jeu et forma la première ligue. Rapidement, le footebool est devenu le sport national. 

Je ressens au quotidien cette effervescence liée au football. Peu importe l'âge, le sexe ou la classe sociale, l'investissement dans une équipe est impressionnant. Lors des premières rencontres, on demande toujours le prénom, la nationalité, sans oublier... l'équipe que nous supportons ! Attention à la réponse: s'il elle n'est pas conforme aux attentes, cela peut engendrer d'interminables débats. 

 

 

   CULTURA, SOCIEDAD, ECONOMIA BRASILEIRA  

MARACANA

Assister à un match de foot au Maracana à Rio, c'est comme visiter la Tour Eiffel à Paris. Un indispensable. 

J'ai assisté au match Flamengo/Fluminense, deux des plus grandes équipes. En tant qu'étudiante, je bénéficie de 50% de réduction ce qui m'a permi d'obtenir des places à 40 reais (13€) au premier rang !  Par-fait.

J'ai été sincèrement impressionnée par l'excitation du stade. Les chants, les hurlements de joie, de colère, d'encouragements. J'ai pu observer de près l'énergie consacrée par les supporters durant le match. Les enfants, dès leur plus jeune âge, sont vêtus de la tête au pied à l'éfigie de leur équipe - ou plutôt celle de leurs parents. Les rares bébés présents au match ont même la tétine assortie ! Pour l'occasion, certaines femmes se teignent même les cheveux aux couleurs de l'équipe... 

J'ai eu de la chance d'être dans la tribune des gagnants - Flamengo- car j'ai pu experimenter le goût de la victoire. Les couloirs se remplissent, les escaliers se bousculent, on siffle, on chante, on applaudit avec une joie de vivre invraissemblable. 

Cependant, mes amis français experts en football m'ont avoué être déçus du jeu brésilien qui apparemment est beaucoup plus individuel. Il m'a en effet semblé que les passes étaient lentes -sans offense- 

Attention ! Lors des gros rassemblements à Rio, il vaut mieux suivre la foule et prendre les transports en commun directement après un match. J'ai malheureusement voulu m'isoler et ai été bloquée dans une ruelle. Des pétards ont éclaté aux deux extremités, la foule s'agitait et criait dans les deux sens. Un vrai chaos. Tout cela était organisé par un gang qui en a profité pour pouvoir racketter les touristes à la sortie du Maracana - moi y compris. 

 

COPA DO MUNDO 2014

Le Brésil, nation la plus puissante de l'histoire du football avec cinq victoires, va accueillir pour la deuxième fois la Coupe du Monde !

En 1950, le géan sud-américain avait perdu la finale contre l'Uruguay... Ce jour reste gravé à jamais pour les brésiliens à tel point qu'il a été surnommé le "maracanaza". 

En 2007, la FIFA a accordé au Brésil l'opportunité de la revanche. Vue la superficie énorme du pays, 12 villes au lieu de 10 normalement vont accueillir les festivités. 

Le gourvernement débloque des crédits illimités pour la construction et la rénovation des stades mais aussi des infrastuctures, aéroports et autoroutes. 

En 2010, le Brésil présente avec deux ans de retard le budget prévisionnel. Cela suscite de nombreuses inquiétudes. La FIFA appréhende le fiasco. Certaines rumeurs annoncent même l'éventuel déplacement de la Coupe du Monde à Londres, où tout a déjà été rénové depuis les JO ! 

Les brésiliens quant à eux sont mitigés. Certains attendent cette évènement comme le messie. D'autres ont honte de montrer leur pays tant il manque de préparation selon eux. D'autres encore sont révoltés à l'idée que le gouvernement se permette d'investir autant pour cet évènement sportif alors qu'il y a tellement de choses importantes à améliorer. Ces personnes revendiquent le droit d'accès à la santé publique par exemple. (La santé au Brésil est un luxe que peu de personnes peuvent s'offrir.) 

Les avis sont donc mitigés. Peu importe comment les choses se dérouleront car une chose est sûre: la Coupe du Monde va être spectaculaire. La ferveur des supporters et les fêtes qui accompagneront les évènements sportifs vont être gravés dans les mémoires de tous.

 

Quelle chance de pouvoir être présente avant les festivités. Je ressens l'agitation dans la ville par les contructions de nouvelles infrastructures ou par les l'impatience des gens. Je la ressens également dans la baisse du pouvoir d'achat, qui a considérablement diminué depuis quelques mois surtout. Les loyers ainsi que les produits de bases deviennent de plus en plus chers. Les restaurants ne sont pas non plus toujours abordables, et le prix du cinéma d'un semestre à l'autre a carrément doublé ! Certes, la vie quotidienne est plus abordable qu'en France, mais l'écart n'est pas non plus conséquent.

 

Pour assister aux matchs de la Coupe du Monde, plusieurs moyens sont possibles. Pour les brésiliens, des inscriptions en ligne et des tirages au sort sont organisés à des dates connus de tous. Ces dates sont encrés dans le calendrier des plus grands fans, qui campent devant leur ordinateur en attendant l'heure H. 

Le dernier jour de la mise en vente des billets en ligne, à l'heure de l'ouverture du site, je sens de l'agitation dans ma coloc. Je me réveille alors. Les garçons, réunis dans le salon depuis 7h du matin font des rondes, s'arrachent les cheveux, clapotent sur leur clavier, s'énervent de ne pas comprendre les instructions en portugais, puis crient de joie "J'ai mes tickets ! Je vais voir un match ! ".  J'observe la scène attendrie puis vais me recoucher tranquillement, "inconsciente que je suis" selon les garçons. 

 

 

© Anaël Cohen from Paris to Rio de Janeiro - 2014

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